12 junio 2009

Entrevista a Pat Benzer y Manfred Haust (equipo de producción de TH)

Tokio Hotel, le groupe phénomène allemand produit avec Pro Tools HD

24/08/07


Outre le phénomène social qui entoure le succès de ces 4 adolescents, il faut bien reconnaître que peu de groupes allemands avaient franchi la frontière avec un tel succès tout en chantant dans leur langue maternelle.

C’est en 2001, que les jumeaux Bill et Tom Kaulitz, Georg Listing et Gustav Schäfer fondent Devilish puis Tokio Hotel et font leurs armes dans de nombreux clubs de Magdebourg et des alentours. Mais c’est véritablement en 2004 que le groupe prendra son envol en travaillant avec une équipe de producteurs et paroliers de Hambourg qui les a remarqués lors d'un de leur concert. Peter Hoffmann, Pat Benzner, Dave Roth, et David Jost ont collaborés avec de nombreux artistes (The Doors, Falco, The Corrs, Sarah Brightman, Faith Hill…) et contribueront à propulser Tokio Hotel en tête des ventes dans leur pays, puis dans le reste de l’Europe, avec les albums « Schrei » (2005) et « Zimmer 483 » (2007).

Tokio Hotel est une véritable machine à succès. Ingo Gebhardt (Marketing Digidesign Allemand) a rencontré Patrick Benzner et Manfred Faust. Ils nous parlent de leur travail avec Pro Tools et de leurs 4 systèmes Pro Tools HD3.

Qui compose l’équipe de production de Tokio Hotel ?
Patrick Benzner :
nous sommes quatre producteurs, chargés chacun d’une tâche distincte. Dave Roth et moi nous occupons des compositions et de la création sonore. Manfred Faust a supervisé les séances d’enregistrement, et mixé l’album.

Avez-vous avez changé votre façon de travailler après le premier album ?
Patrick Benzner (à droite sur la photo) :
notre principal souci était de trouver un système qui ne plante pas à tout bout de champ (rires) ! Sur le premier album de Tokio Hotel, nous avions utilisé un système Pro Tools|MIX, piloté par un logiciel séquenceur. Pour le nouvel album, nous avons décidé de tout basculer dans Pro Tools et de travailler avec le logiciel Pro Tools. Il nous fallait un outil plus adapté pour gérer les pistes audio. Nous n’avons eu besoin que de quelques jours d’apprentissage pour en savoir suffisamment sur Pro Tools et nous mettre au travail.
Manfred Faust (à gauche sur la photo) : Etant à présent habitué à Pro Tools, je ne peux imaginer travailler de nouveau avec des logiciels qui m’ont pris tellement de temps et d’énergie. Bien sûr, on peut arriver au même résultat avec plus d’un outil. Ce qui fait la différence, c’est la rapidité, et les problèmes qu’il faut résoudre (rires) ! Pro Tools me permet de rester détendu en studio !

Pouvez-vous me décrire votre configuration Pro Tools ?
Benzner :
nous avons quatre systèmes HD3, installés dans notre studio principal, notre petite cabine d’enregistrement dédiée aux voix et dans deux autres studios qui servent à faire du montage, ou des petits overdubs.
Faust : tous les systèmes sont équipés de 16 entrées et 32 sorties, et tous les signaux sont routés en bout de course sur une console analogique. Pour le sound design, toutefois, je travaille exclusivement avec des plug-ins. Ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est la fiabilité de Pro Tools ! Pas d’accidents, pas de plantages soudains comme dans les autres séquenceurs. Pro Tools exécute précisément ce que je désire.



Quelles sont les fonctions de Pro Tools qui vous servent le plus dans votre travail quotidien ?
Faust :
Toutes (rires) ! Plus sérieusement, voici quelques exemples : la fonction d’import des données de sessions est pour moi du pur génie. Elle me permet de configurer une session et de passer au mixage en un rien de temps. Il me suffit d’importer dans ma nouvelle session tous les effets du dernier morceau que j’ai mixé. Nous utilisons également beaucoup Beat Detective. J’apprécie particulièrement le degré de précision que permet Beat Detective, en fonction du résultat désiré et du matériel à traiter. Rien à voir avec la façon dont j’effectuais auparavant l’édition des pistes de batterie… Les fonctions de groupage sont également géniales. Nous utilisons beaucoup Vocalign pour resserrer les chœurs, ou préciser la mise en place des voix.

Comment avez-vous enregistré les guitares ?
Faust :
nous les prenons déjà amplifiées, en mélangeant plusieurs types d’amplis. Bien sûr, nous travaillons également avec Ampfarm et SansAmp, que nous appliquons sur le son direct des guitares, afin d’avoir le choix entre plusieurs sons. Puis, nous retravaillons le son avec des EQ, des compresseurs, etc.

Et pour les voix ?
Faust :
Notre chaîne de prise de voix se compose de micros Brauner ou Neumann et d’un préampli Manley Voxbox directement connecté à l’interface 192I/O. Au moment du mixage, j’utilise une combinaison de plug-ins et d’inserts hardware, qui me permettent d’intégrer mes périphériques analogiques dans Pro Tools. C’est ici que j’apprécie tout particulièrement la compensation automatique des délais, un don du ciel ! Sur les voix, j’utilise souvent les plug-ins Waves, et notamment les SSL, mais j’apprécie aussi les plug-ins UAD. J’utilise aussi beaucoup les plug-ins DigiRack, qui selon moi ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Ils font bien leur travail, sont peu gourmands en DSP et conviennent parfaitement lorsqu’on ne cherche pas à colorer le signal.

Quelle est votre réverbération de prédilection ?
Faust :
En ce qui concerne le matériel, nous utilisons toujours notre Lexicon 480. Le reste est confié aux plug-ins, et notamment à TL Space. Pour les guitares, toutefois, j’apprécie D-Verb, qui ressort bien dans le mix.

Pourriez-vous imaginer mixer intégralement dans Pro Tools ?
Faust :
C’est déjà de plus en plus le cas. Tout spécialement si j’ai besoin d’un rappel intégral. C’est extrêmement important pour mes projets de tous les jours, où je dispose de moins de temps que pour mixer Tokio Hotel. Le moteur de mixage de Pro Tools sonne extrêmement bien selon moi, bien mieux que celui d’autres logiciels de séquence.

Interview: Ingo Gebhardt

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